Traditionnellement, le 15 août, est un jour un peu particulier pour les triathlètes. C'est en effet à cette date que depuis plus de vingt ans, tous les mordus du longue distance se donnent rendez-vous dans les Hautes-Alpes pour l'EmbrunMan, le triathlon réputé pour être le plus dur du monde avec ses 3,8km de natation, ses 188km de vélo avec notamment l'ascension du Col de l'Izoard et son marathon loin d'être plat.
Depuis plusieurs années, j'avais pris l'habitude d'être sur place, participant même à deux reprises au triathlon "Courte distance", un truc de fiottes avec "seulement" 1500m de natation, 40km de vélo (pas vraiment plats quand même) et 10km de course à pied. Un truc qui se boucle pour moi en 3 h 15 alors que les "vrais hommes", ceux de l'EmbrunMan en bavent pour les meilleurs en 10 heures et pour les anonymes de mon genre entre 13 et 16 heures. Mais voilà, cette année, pas de séjour à Embrun, pas de tour en hélico dans la montagne (eh oui, ça c'est un des "petits avantages" quand on est journaliste à L'Equipe), pas de réveil aux aurores pour vivre l'émotion du départ à 6 h du mat... A la place de ça, une journée de boulot au journal à m'ennuyer royalement (eh oui, l'actu un 15 août est très limitée). Mon collègue Ollivier Bienfait, mon successeur sur le suivi du triathlon au journal depuis que j'ai changé de fonction, a profité d'être en vacances dans le coin pour suivre la course. Il s'est régalé.
Heureusement, le club de triathlon de Rillieux-la-Pape, le Clair Rillieux Triathlon (site du club en lien ICI), qui avait plusieurs personnes sur place, a eu la formidable idée d'organiser un live sur son site. Résultat, j'ai passé ma journée sur internet à suivre la course presque comme si j'y étais, avec les écarts et tout. Merci infiniment pour ce live qui a tenu en haleine un paquet de triathlètes frustrés de ne pas pouvoir être sur place (nous étions plus de 130 à être simultanément connectés en milieu de journée). Vraiment du vrai bon boulot dont beaucoup de "pros" pourraient ou plutôt devraient s'inspirer.
D'un point de vue sportif, la victoire est revenue à Hervé Faure, vainqueur en 9 h 55'. Parmi les élites, un coup de chapeau particulier à Xavier Le Floch, cinquième, qui a animé la course une bonne partie de la journée en particulier sur le parcours vélo, avant de rendre les armes au début du marathon. Bravo aussi à mon pote Gilles Reboul, septième.
Parmi les "anonymes", ceux qui depuis des mois ont sacrifié tout leur temps libre pour préparer ce rendez-vous, je tiens à faire un coucou à mes potes du Meudon Triathlon, Walter Batel (15 h 29'16''), Vincent Noël dit E.T. (notre coach) (14 h 28'59''), Philippe Amiot (15 h 17'28''), Philippe Dhouailly (16 h 42'07'') et Gilles Fontaine, ancien du club (14 h 01'22''). Un grand bravo aussi à Philippell (Philippe Llobell, 14 h 58'51''), habitué des commentaires de ce blog, et enfin à Nicolas Geay, journaliste à Stade 2. L'an dernier à cette époque, je lui donnais rendez-vous pour un officieux "championnat de France des journalistes sur EmbrunMan", un petit défi entre nous deux, histoire de lui redonner une chance après mon triomphe lors du championnat de France longue distance 2005 de Lorient où je l'avais mis minable d'au moins 5 minutes (euh... Nico, je plaisante). Les circonstances (panne de motivation et multiples blessures) en ont voulu autrement. Lui, a tenu bon et est allé au bout de son défi même s'il en a bien bavé ne pouvant plus s'alimenter au bout de dix bornes du marathon (temps final: 16 h 56'11''). Respect monsieur Nico...
J'espère pouvoir un jour me retrouver au départ (et si possible à l'arrivée) de ce monument du sport. Vu l'état physique assez pitoyable dans lequel je me trouve en ce moment, ce n'est pas trop d'actualité (recherche désespérément adducteurs, ischios, genoux, cervicales, etc en état de marche...bon tout ne va pas si mal puisque le cardiologue m'a dit que j'avais un coeur de Kenyan...euh... si je pouvais avoir les jambes avec...). Je n'ose plus trop m'avancer et prévoir une échéance... Je vais déjà essayer de retourner à la pisicine et de remonter sur le vélo (dès que l'on sera sorti de l'hiver aoûtien parisien). Mais bon, moi aussi je veux un jour aborder cette putain de dernière ligne droite d'arrivée.
Super Pascal, le plus dur est fait, relancer la machine => après il n'y a plus qu'à laisser l'inertie opérer !!!
Le compte à rebours a débuté : plus que 4950km à vélo.
Attention, le peuple exige un décompte régulier pour suivre la prépa ;-)
Avec toi
Rédigé par : Nick | 17 août 2006 à 19:33
C'est Fait !!
Dans des conditions meteo terrible ....!!!
Merci !
Rédigé par : philippell | 16 août 2006 à 21:08
Doucement Pascal, tu pars sur une moyenne de 18 000 kms de vélo sur l'année!
;o)
Rédigé par : le tique | 16 août 2006 à 17:16
Nick, je t'ai pris au mot, ce matin 50 bornes de vélo à Longchamp. Bon il y a encore du boulot vu que le faux plat avec "léger" vent de face m'a semblé être un col hors catégorie... mais bon, plus que 4950km à me faire chier sur ce vélo... ;)
Rédigé par : Pascal | 16 août 2006 à 14:37
Merci pour cette note ;-)
Rédigé par : Running Duck (triclair.com) | 16 août 2006 à 08:54
Allez Pascal, pour y arriver bien, il te faut disons à la louche : 300km de nata, 5000 km de vélo et 1000 km à pied. Tu te rends compte que si tu commences ta prépa demain, ça te fait moins de 1km par jour de nata (disons 20'), moins de 15km (disons 30') à vélo et moins de 3km à pied par jour (disons 15'). Tu vas pas me dire que tu as pas 1h05 par jour à consacrer pour enfin franchir cette putain de ligne d'arrivée comme tu dis.
Allez je suis à bloc derrière toi.
Nick, fidèle lecteur
Rédigé par : Nick | 16 août 2006 à 00:35