L'air de rien, la France accueille cette semaine les meilleurs joueurs du monde en tennis (Bercy), badminton (Coubertin - Paris) et tennis de table (Pro Tour de Toulouse). Si les Jeux nous sont passés sous le nez, le sport français continue néanmoins de proposer des organisations de tout premier ordre et cela dans la plupart des sports (le squash aura aussi un gros tournoi l'an prochain, le 4 étoiles de concours complet à Pau la semaine dernière, les Mondiaux de triathlon longue distance, le mondial de hand féminin à la fin de l'année, le mondial de bad en 2010 etc). Et on le doit avant tout aux Fédérations. Pourtant, quand on parcourt les forums (ce qui est mon cas), quelle que soient les disciplines, les fédérations en prennent toujours pour leur grade. Les fédés seraient la cause de tous les maux. Un peu trop facile. Notamment en ce qui concerne le haut niveau. Loin de moi la volonté de défendre systématiquement les fédés qui ne sont pas toujours irréprochables. Mais de là à leur faire porter toutes les défaites de la terre, il y a une marge...
Ne jamais oublier que le premier rôle d'une fédération, ou plutôt sa première mission, est tout de même de développer la pratique. Le haut niveau n'est qu'un moyen et ça m'énerve de lire à chaque fois qu'un sportif se plante, que c'est à cause de cette maudite fédé qui ne lui donne pas les moyens de réussir... Le dit sportif oublie qu'il a aussi la possibilité de se retirer les doigts du c... pour aller les chercher ces moyens. Dans notre société où l'assistanat est devenu un art de vivre, certains estiment pourtant comme légitime de disposer de tous les moyens imaginables. Beaucoup oublient que rien n'est gratuit et que les caisses d'une fédé ne sont pas infinies. Que l'argent investi dans une chambre d'hôtel quatre étoiles plutôt que dans un Ibis, n'ira pas au développement direct de la pratique à travers un tournoi pour les jeunes par exemple. Mais le haut niveau induit souvent de l'égoïsme.
Evidemment tout est lié. Des bons résultats de l'élite, c'est-à-dire de la vitrine, permettent d'attirer des médias donc des sponsors et donc... de l'argent. Un champion dans une discipline sert d'exemple et de locomotive, attire des nouveaux licenciés et donc... de l'argent. Le champion doit donc être aidé. Mais dans une certaine limite. Le haut niveau ne doit pas selon moi gréver tous les budgets fédéraux. L'argent d'une fédé doit aussi servir à améliorer les conditions d'accueil des jeunes afin de les fidéliser, il doit aussi servir à aider les bénévoles, à créer et renfocer les structures de la base. Car sans la base, pas d'élite.
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Comme sur beaucoup de blog de mes amis triathlètes (c'est très prétentieux de me situer actuellement dans cette catégorie...), il est temps de faire le bilan de la saison passée. En ce qui me concerne, le mot "saison" est quelque peu exagéré. Un printemps relativement prometteur avec les 15km de Charenton (très chiant), le semi-marathon de Bullion (très joli), le semi-marathon de Paris et le Marathon de Paris comme "escort boy" de deux charmantes demoiselles, le Triathlon de Paris (génial), et basta, on tire le rideau... Zéro pointé pour le reste des objectifs (Lorient, LD de Gérardmer, Marseille-Cassis, Marathon de la Rochelle...). La faute à quoi ? D'abord à un mental d'huître. Pas moyen de me remotiver, pas moyen de me faire violence pour arrêter de me goinfrer de toutes les vacheries imaginables et conséquence inévitable, me revoilà obèse. Tout étant lié, le physique a lui aussi cédé (l'obésité n'y est évidemment pas pour rien...). Un gros problème à la cuisse pendant plusieurs mois, puis depuis un moment, des cervicales en vrac, un dos hyper douloureux, une hanche, un pied (aponévrosite plantaire) et un genou qui donnent des gros signes de fatigue et pour finir, deux mollets qui menacent d'imploser... Et la triste impression d'avoir 86 ans (minimum) à chacun de mes réveils... Pathétique... :(
Alors qu'espérer de la prochaine saison ? Déjà retrouver une apparence humaine et me refaire une santé. Ensuite, retrouver un semblant de motivation. La perspective du deuxième Triathlon de Paris est une réelle source d'envie. Je me suis régalé cette année et j'ai bien l'intention de remettre ça au printemps prochain. Mais à condition d'être cette fois "présentable". Je suis par ailleurs inscrit au semi et au Marathon de Paris (vu que c'est une course ASO, ça ne coûte rien de s'inscrire... ;)). Pour le reste, on verra bien... Je serais bien évidemment tenté de parler d'Ironman d'autant plus qu'une migration du Meudon Triathlon semble envisagée du côté de Nice, en juin 2008. Mais le temps presse et je ne suis pas sûr que la reprise en main intervienne immédiatement... A moins que le soleil martiniquais et la mer des Antilles, à venir dans deux semaines :p, rechargent toutes les batteries, reboostent le moral en détresse et soulagent tous mes maux.
Photo : Moi à l'arrivée de l'Ironman de Roth, histoire de me souvenir que c'est drôlement bon d'aller au bout de soi et de réaliser un truc pareil...
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Grosse rubrique ciné (eh oui, contrairement à la vraie vie, au ciné, les gentils gagnent souvent à la fin)... En route pour un petit tour du monde cinématographique...
On commence avec le classique "Le coeur des hommes 2". A ranger dans la même catégorie que "Détrompez-moi", à savoir un film idéal pour se détendre et passer 1h30 sans se prendre la tête. Je l'ai trouvé un ton en dessous du premier volet avec quelques moments un peu longuets. Mais la performance des acteurs et des actrices, tous convaincants et quelques bonnes répliques permettent de passer un bon moment, décontractant. Et puis rien que pour le sourire de Zoé Félix (future Clara Scheller à la place de Mélanie Doutey), ça vaut le déplacement. Qu'est-ce qu'elle est belle bababa !!!!! (et comme je suis cool et partageur, je vous l'ai mise en photo en haut à gauche)
Direction les Etats-Unis. Beaucoup plus intéressant d'un point de vue ciné, "Paranoïd Park", le film de Gus Van Sant. Un grand film d'un point de vue de la lumière, des techniques de cinéma (ralentis, alternance du type de caméras utilisées avec du 35mmm et du super 8...), de la symbolique des images (les parents du gamin souvent flous ou alors très éloignés, la véranda où les vitres rappellent les barreaux d'une prison, les tunnels etc), avec en plus, une très bonne BO. Alors à éviter tout de même pour ceux qui ne vont au cinéma qu'une fois tous les six mois...
On part en Corée du Sud avec "Secret Sunshine". Une jeune femme vient de perdre son mari dans un accident de voiture et décide d'aller s'installer avec son fils dans la ville de province où a grandi son mari. Mais la belle histoire ne va pas durer longtemps et la jeune femme va petit à petit sombrer dans la folie. Un film assez pesant avec essentiellement une grosse performance d'actrice de Jeon Do-Yeon, d'ailleurs récompensée par le prix d'interprétation à Cannes (et ça se justifie). Pas mal mais un peu longuet tout de même (2h30).
Direction l'Angleterre avec "This is England". Un jeune gamin se fait enrôler dans une bande de skinhead. Un film choc plutôt bien fait avec une belle performance d'acteur du gamin. A travers ce film, l'état des lieux d'une certaine Angleterre à l'époque de Tatcher avec comme partout la tentation pour les chômeurs ou autres personnes en difficultés sociales de dévier vers les extrêmes ravies de pouvoir embrigader ces catégories désoeuvrées.
Retour en France enfin avec "Un secret". Bonne surprise. J'y suis allé un peu à reculons (je ne suis pas fan de Bruel comme acteur) mais j'en suis finalement ressorti assez convaincu. Le scénario et la mise en scène sont plutôt bien foutus, une belle qualité photo (comme toujours avec Claude Miller), un bon casting (mention particulière à Julie Depardieu que je trouve à chaque fois très bonne actrice), au résultat, deux heures qui passent vite.