Merci pour vos petits messages de Noël... J'espère que le Père Noël a été sympa avec vous et vous a gâtés que vous le méritiez ou pas... Durant cette trêve, on nous a parachuté en Champagne un nouvel entraîneur du côté du Stade de Reims. ça a même fait la Une de L'Equipe, c'est pour dire ! Il parait donc que le Messie est arrivé. Nous voilà sauvés avec l'arrivée de Luis Fernandez. Equipes de Ligue 2, tremblez !!!! Ok ok je m'enflamme peut-être un peu vite... Je demande à voir si le fameux "choc psychologique" va avoir lieu du côté du stade Delaune... Franchement, je suis assez sceptique... Mais bon, vu que nous sommes derniers et déjà ridicules depuis trois mois, on ne risque plus grand-chose... Allez, une tite Pénélope pour fêter ça (pour vous aussi les Lyonnaises ;)...
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A part ça, on entre dans une période que j'adore avec simultanément la Tournée des Quatre Tremplins (et pas le Tournoi des Quatre Tremplins comme entendu sur une chaîne de sport qui porte le même nom qu'un quotidien sportif....) en saut à skis, et le Tour de Ski en ski de fond. Avec en plus quelques étapes de combiné nordique au programme et un Jason Lamy-Chappuis qui multiplie les bonnes perf's, ça fait des journées bien chargées comme j'aime (ben oui ça passe plus vite). Alors la Tournée des Quatre Tremplins, c'est depuis 1952 "LE" grand événement de la discipline. Quatre concours à Oberstdorf, Garmisch-Partenkirchen, Innsbruck et Bischofshofen qui se déroulent tous les ans à la même date et qui réunissent des milliers de spectateurs au pied de chaque tremplin. J'ai couvert cette Tournée il y a quatre ans et ça vaut le coup même si la fin du séjour est un peu longuette. Je me contenterai cette année de suivre tout ça à la télé bien au chaud. A moins qu'un Français nous pête des gros sauts... J'ai beau être optimiste, j'ai du mal à y croire...
Le Tour de Ski a lui beaucoup moins d'ancienneté puisqu'il ne vit que sa troisième édition. Jusqu'au 4 janvier, les fondeurs vont enchaîner en Allemagne, République tchèque et Italie, des sprints et des épreuves de distance un peu sur le modèle du Tour de France avec un classement général final au temps. Les victoires d'étapes permettent également de bénéficier de bonifications et tout se termine lors d'une ascension finale de 9 km à Val di Fiemme, en Italie avec départs en fonction des écarts au classement général. Si bien que le premier en haut est le vainqueur du Tour de Ski et empoche un beau pactole. Les Français n'étant pas spécialement polyvalents, ils ont souvent un peu de mal à bien figurer. A suivre tout de même mon Vincent Vittoz, bon dixième du prologue samedi, et Jean-Marc Gaillard dont la polyvalence pourrait payer même s'il sera bien difficile d'aller rivaliser avec les Allemands et les Norvégiens.
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Ce n'est pas tout à fait du "sport" comme on l'évoque habituellement sur ce blog mais encore une fois merci à Canal Plus pour la diffusion de certains documentaires. Après celui consacré à il y a quelques semaines sur le Golden Globe Challenge, ancêtre du Vendée Globe (et non pas le "Vent des Globes" commme le pensait ma mère), je suis à nouveau resté scotché cette semaine. Et quand je dis scotché, c'est scotché, sans la moindre tentation de jouer avec la télécommande (et ça, chez moi, c'est rare...). Le titre de ce documentaire est "Le funambule". Il traite du funambule français Philippe Petit. En août 74, cet homme est resté 45 minutes en équilibre sur un fil entre les deux tours du World Trade Center distantes de 60m (huit fois l'aller-retour à 400m d'altitude). Ce sujet, qui prend forcément une dimension supplémentaire avec le cadre désormais dans l'histoire de l'humanité depuis un certain 11 septembre, évoque tous les exploits précédents du Français et surtout toute la préparation clandestine de ce tour de force. Des témoignages poignants de tous les acteurs (complices, flics, sécurité du WTC etc) et surtout des images incroyables. Alors comme je suis cool (si, si, j'ai plus de 400 points cool sur facebook, c'est pour dire...), voici les dates de rediffusion: lundi à 12 heures et mercredi à 23h55 sur canal plus sport, et mardi à 4h20 sur canal. En voici la bande annonce ICI qui donne vraiment envie, et une autre idée sur ce lien http://vids.myspace.com/index.cfm?fuseaction=vids.individual&videoid=2253155 (si vous n'avez pas la patience de tout regarder, allez vers la 8e minute pour vous rendre compte)
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Opération recyclage d'un papier paru dans L'Equipe mercredi dernier à l'occasion des 60 ans de Michel Robert (zen Béné brune, zen...) La moitié d'une page pour du dada, suis pas mécontent de mon "coup". Il est vrai que c'est aussi plus facile à caser un 24 décembre quand l'actu n'est pas trop riche qu'en pleine saison de foot... Voilà donc le papier...
Neuvième mondial, Michel Robert fête ses soixante ans aujourd’hui. Une longévité et un parcours hors du commun.
Quarante, cinquante ou soixante, ce ne sont que des numéros… » Son âge, Michel Robert ne s’en soucie guère. Ne comptez pas sur lui pour fêter dans l’excès cette barrière symbolique des soixante printemps. Celle où l’on se penche avec nostalgie sur son passé et où l’on imagine un futur une canne à pêche à la main avec pour seule préoccupation la sieste de l’après-midi à l’ombre d’un vieux chêne. Michel Robert est aujourd’hui loin de tout ça. « Je suis toujours un gamin. Et si je ne me sens pas comme tel, c’est que je suis triste. De toute façon, je n’ai pas eu le temps de voir le temps passer. Il n’y a jamais eu une journée où je me suis dit que j’en avais marre et que je voulais changer de métier. Je me suis posé des questions bien évidemment mais sans jamais imaginer une vie sans les chevaux et la compétition. On m’avait dit : ‘’avec le dos que tu as, à 40 ans, tu seras trop vieux pour monter’’. J’ai préféré écouter mon envie et ce que j’avais dans le ventre. »
Sacré itinéraire que celui du numéro un français monté pour la première fois en selle à quatre ans… sur un mouton. Sa passion le mena par la suite sur tous les terrains. Ceux de concours complet d’abord, jusqu’aux Jeux olympiques de Munich, en 1972. Le Grenoblois privilégia ensuite le saut. Depuis trente-six ans, il sillonne la planète, régale tous les publics dans des tours d’honneurs au grand galop pleins de folie.
Ses succès et sa longévité, le cavalier installé à Moras, en Isère, les doit à une philosophie et un style de vie hors norme. « Il y a beaucoup de travail sur soi, d’analyse et de réflexion. On a tendance à se cacher la vérité et à trouver des excuses. On rejette la faute sur les autres. C’est la faute à ‘‘pas de chance’’ alors qu’il faut s’efforcer de toujours voir les choses en face. C’est comme ça qu’on progresse. » Des paroles suivies d’actes.
Depuis plusieurs années, Robert a entamé une impressionnante métamorphose. Chacune de ses journées débute désormais par au moins trente minutes de yoga, une façon de « faire démarrer le corps et l’esprit ensemble ». « Cette évolution était obligatoire. Quand j’ai vu que je n’arrivais plus à respirer en fin de parcours, j’ai arrêté de fumer. Puis, quand j’ai perçu qu’à chaque café mon cœur cognait, j’ai stoppé le café. Puis la viande, puis le poisson et voilà. C’est ma route. C’est important de suivre son destin, de prendre conscience du pourquoi on est sur la Terre. Si on passe à côté de ça, on ne peut pas tendre vers le bonheur. Moi, je suis sur cette Terre pour accompagner les chevaux, les faire progresser, les montrer, les comprendre. Et transmettre. »
Cette transmission, Robert la réalise à travers des livres. Secrets et méthode d’un grand champion (1), est vite devenu un best-seller (aujourd’hui traduit en cinq langues) dès sa sortie en 2003. En octobre dernier, rebelote avec Carnet de champion (2), un ouvrage qui relève autant de la technique équestre que d’une « philosophie », fortement inspirée de la pensée bouddhiste. Donner pour mieux recevoir. « Quand on fait travailler quelqu’un, qui fait la grimace car il n’y arrive pas et qu’au bout de 15 minutes on le voit sourire parce qu’il a trouvé son bonheur, c’est notre récompense », éclaire ce fils d’un médecin de campagne et d’une infirmière. Comme avec la jeune Pénélope Leprévost (vingt-huit ans), sa « protégée » depuis deux ans, en constante progression au classement mondial (42e). « Quand j’ai commencé à collaborer avec lui, j’ai dû repartir de zéro, témoigne la cavalière. La première fois, c’est comme si j’étais une débutante. Mais je ne me suis pas posé de questions. J’ai suivi et mis mon ego de côté. Au début, ce fut assez violent car Michel n’hésite pas à dire des choses très dures. Mais il m’envoie dans les bonnes directions. Il comprend les chevaux. » « Il faut constamment être à leur écoute, poursuit-il. Comme pour les hommes, il doit y avoir un juste équilibre du corps et de l’esprit. »
Des méthodes et un style de vie qu’il applique à ses chevaux avec des séances d’éthologie ou d’acupuncture. A une époque où le dopage fait la une de l’actualité équestre (six chevaux positifs aux Jeux olympiques), Robert refuse toute forme de médication. « La médication est une pollution, une façon de cacher la vérité. C’est un cache misère qui fait s’éloigner de la réalité. Amour, énergie et bon sens valent toutes les médecines du monde. » Une ligne directrice de vie supplémentaire pour cet homme qui regarde son futur avec gourmandise.