Quel dimanche mes amis ! Entre la finale de l’Open d’Australie, celle des Mondiaux de hand, l’arrivée de Michel Desjoyaux après 84 jours de mer ou encore le slalom de Garmisch, il y avait de quoi rester scotché devant la télé. Etant parti en reportage (voir ci-dessous), je n’ai pas pu voir grand-chose (je rappelle qu'on ne peut pas être partout à la fois), mais tout ça m’a semblé génial. J’ai pu voir la fin du hand au buffet de la gare de Besançon en attendant mon train (oui je sais ça fait rêver) et quel pied ! Il se dégage de cette équipe une force collective absolument inouïe. Résister à la pression dans une telle ambiance hostile, c’est fou. Champions d'Europe, champions du monde, champions olympiques... Respect ! Il faudrait maintenant que le championnat de France se mette à la hauteur de ses "Experts". Je suis allé voir il y a quelques années un match de Gummersbach, un club historique de la Bundesliga. Pas pour le travail mais juste pour le plaisir. Mon collègue Paio qui écrit tous les papiers de hand n'ayant pas été envoyé couvrir ce match, je lui ai proposé d'y aller juste pour le fun, juste pour en prendre plein les yeux. Cinq heures de voiture pour rejoindre Cologne où se disputait le match à la KölnArena et nous y étions. 15000 supporters pour un match de Bundesliga, une salle très moderne, un show permanent, bref une soirée extraordinaire. Le temps d'aller boire un verre avec François-Xavier Houlet, le Français qui jouait à Gummersbach, le temps de dormir (au moins deux heures) et hop retour à Paris pour attaquer la journée de boulot à 14 heures. Tout ça valait bien dix heures de voiture. Malheureusement, on en est encore loin en France... Je ne suis pas sûr que je ferai dix heures de voiture pour aller voir un match du Championnat de France...
Pour le tennis, ben c’est encore raté. Notre Rodgeur vénéré n’y arrive plus et Sampras gardera pour l’instant seul son record de 14 titres de grand chelem. Malgré la déception de voir Roger encore battu, respect total à Rafael Nadal, lui aussi un sacré grand champion qui avait déjà dû sortir le grand jeu en demi-finale pour s’imposer face à son compatriote Verdasco. Au rythme où l’Espagnol accumule les succès (il en est à 6), lui aussi pourrait bien s’approcher très vite de Sampras. Car il ne faut pas oublier que Nadal n'a que 22 ans. Tout ça promet pour la suite de la saison.
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Me voilà donc de retour de Chaux-Neuve, dans les Montagnes du Jura. Quatre jours géniaux où je me suis régalé d’abord avec les triathlètes de l’équipe de France en stage à Prémanon, puis ensuite avec le combiné nordique. Concernant le triathlon, j’ai pu me faire une idée enfin précise sur les chambres hypoxiques. Je vous raconterai dans la prochaine news ce que j’en pense.
Du côté du nordique, seul un podium de Jason Lamy-Chappuis, huitième samedi et quatrième dimanche, a manqué pour bonifier encore un peu plus ce séjour. Un paysage de carte postale, un soleil éclatant (sauf dimanche) et surtout des gens particulièrement accueillants, bref que demander de plus que ces instants de convivialité que j’aime tant ? J’en profite d’ailleurs pour remercier Nicolas du service de presse pour son accueil et son efficacité.
Je ne suis pas sûr que ça marche mais je vais le tenter quand même : voici un lien avec quelques photos prises sur place pour vous donner une idée. Cliquer ICI)
Dans la série recyclage de papier (c’est pour me donner une bonne conscience écologique), voici les deux articles parus dans L’Equipe de samedi en guise de présentation de cette épreuve. Ils sont ici dans leur version originelle c'est-à-dire avant d'être coupés pour la parution comme c'est souvent le cas (celui paru ce lundi est à peu près moitié plus court que celui envoyé - au revoir le chapitre consacré aux autres Français...- et avec une titraille complètement modfiée... zen Pascalou zen...).
Retour à la source
Les montagnes du Jura accueillent ce week-end la seule étape française de Coupe du monde. Au cœur de la tradition.
Au pied du tremplin de Chaux-Neuve, en contrebas de la Côte feuillée, la famille est réunie. Sous un soleil éclatant et dans un cadre grandiose, tous les acteurs et témoins du combiné nordique français se sont donnés rendez-vous ce week-end dans ce petit village d’à peine 250 habitants, entièrement mobilisé pour l’événement. Hier, à l’heure des sauts d’entraînements, Fabrice Guy et Sylvain Guillaume, les médaillés d’or et d’argent des Jeux d’Albertville (voir par ailleurs) étaient à nouveau côte à côte pour encourager la relève. Juste devant eux, Samuel Guy, le fils de Fabrice qui participe à sa première Coupe du monde. Le symbole de cette transmission entre les générations. Car c’est bien ici, dans cette région, que le combiné trouve sa source.
Il y a encore quelques dizaines d’années, chaque village avait son propre tremplin. Une bonne hache pour abattre quelques sapins dans la pente, deux trois pelletés de neige pour constituer la table, beaucoup de passion et les gamins pouvaient alors venir tester l’ivresse du saut, l’école terminée pendant que les anciens refaisaient le monde dans les cafés, autour d’un verre de " Pont ", le pastis local, d’absinthe ou de Gentiane. Dans ces fermes de montagnes aussi, ces lieux de convivialité aux odeurs de fondue où l’on entre sans se préoccuper de l’heure où on quittera l’endroit. Les cafés ont pour la plupart mis la clé sous la porte. Les tremplins aussi. Mais la tradition a perduré au fil du temps, au fil des générations.
Il y eut bien sûr Guy et Guillaume. Il y a aujourd’hui Jason Lamy-Chappuis, Sébastien Lacroix les deus sauteurs de Bois d’Amont, village situé à 35 minutes de Chaux-Neuve. " Jason devait avoir sept ans quand il a effectué ses premiers sauts. C’était aux Rousses, à 8km de chez nous sur un petit tremplin où les enfants font 8m ", se souvient sa mère Annette, speakerine anglophone de cette Coupe du monde qui va devoir lutter pour ne pas s’enflammer quand celui qu’elle appelle encore " mon bébé " se présentera en haut du tremplin.
Le petit Jason appartient aujourd’hui à l’élite de son sport et tachera d’aller chercher aujourd’hui ou demain la première victoire de sa saison, après quatre podiums. Du haut de ses vingt-deux ans, il n’a évidemment pas oublié une jeunesse encore toute proche. " A l’époque des premières épreuves de Coupe du monde organisées (la première en 1996), nous venions avec les crécelles, les cloches, raconte-t-il. Quand un Français passait, on ne s’entendait plus parler tellement on faisait du bruit. On avait presque autant de stress que celui qui était sur la barre. J’étais encore loin du haut niveau mais c’est en voyant des garçons comme Ludovic Roux (3e en 1998) que j’ai compris que c’est ce que je voulais faire et que c’était possible. Chaux-Neuve, ce sont mes racines d’entraînement mais aussi d’émotions. C’est vraiment le cœur du nordique jurassien. Après une journée de boulot, les gens partent à la frontale. Tu fais 50m et tu peux chausser les skis. Ici, c’est le paradis. "
Aujourd’hui et demain, Bison Futé ferait bien de prévoir des bouchons sur la petite route qui conduira les Bois d’Amoniers à Chaux-Neuve. Mobilisation générale pour le fan club. Jason sera bien évidemment le principal centre d’attraction de la compétition. Pas de quoi l’inquiéter. " Je n’ai encore jamais vécu ça même si aux J.O. de Turin, il y avait un bus de Bois d’Amont qui avait fait le déplacement, confie le leader tricolore. Il faut transformer toute cette attente en pression positive. Cette pression, indispensable pour obtenir des résultats, doit nous transcender. On doit juste veiller à ce qu’elle ne soit pas inhibitrice. Il va falloir libérer cette pression pour aussi prendre du plaisir. " Un plaisir qu’il rêve de partager avec toute une région. Et avec tous ces enfants des écoles venus chercher un peu de rêve. Comme un petit Jason il y à peine dix ans...
Guy et Guillaume, déjà dix-sept ans
Le 12 février 1992, Fabrice Guy et Sylvain Guillaume entraient dans l’histoire du sport français. Sur la piste de Courchevel, les deux hommes, parés d’or et d’argent, sortaient le combiné nordique de l’anonymat. L’épreuve se disputait alors sur deux jours. Les deux enfants du pays (Guy est originaire de Mouthe, et Guillaume de Foncine-le-Haut, deux villages à moins de dix kilomètres de Chaux-Neuve), désormais âgés de quarante ans, passeront évidemment le week-end à Chaux-Neuve.
Fabrice a intégré le staff de l’équipe de France où il dirige la cellule de fartage. Sylvain a profité de son statut de douanier pour assurer sa reconversion. Depuis 2005, il est motard aux Douanes. S’il est désormais basé à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie), il reste très attaché aux valeurs du nordique et de son massif. " Je garde évidemment un œil sur le nordique, confie Guillaume également médaillé de bronze aux Mondiaux 1995 à Thunder Bay (Canada). Mais je me suis davantage tourné vers le ski-alpinisme avec des épreuves comme la Pierra-Menta (10 000m de dénivelé positif) ou la Patrouille des Glaciers, une épreuve mythique de 10 heures organisée en Suisse. "
Ce matin Fabrice Guy vivra une émotion toute particulière. Son fils Samuel, dix-huit ans, participera en effet à sa première Coupe du monde. " Après le passage des quarante ans en décembre dernier, je vais encore prendre un petit coup de vieux, rigole-t-il. Ça va me faire un peu bizarre. "
Pour les deux hommes, médaillés de bronze par équipes aux JO 1998 à Nagano (avec Nicolas Bal et Ludovic Roux), l’émotion sera donc bien présente. " C’est toujours un plaisir de revoir tout le monde, avance Guillaume. J’ai skié avec certains des anciens du circuit actuel. Le combiné est une grande famille. " Guy poursuit : " Chaux-Neuve, c’est le village de mon grand-père. J’en ai passé du temps ici. Cette Coupe du monde, tout le massif l’attend. Ici, dès qu’il y a une organisation de nordique, tout le monde se mobilise. Ils ont ça en eux. Et le soir, autour d’une bonne flambée, les gens se transmettent cette passion. C’est notre patrimoine. "
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. Toujours en ski nordique mais cette fois en ski de fond, à saluer le nouveau podium de Jean-Marc Gaillard, deuxième vendredi du 15km libre, départ en ligne. Avec ce troisième podium de l’hiver, Jean-Marc pointe désormais au 5e rang de la Coupe du monde. Vincent Vittoz a pour sa part pris la neuvième place. Dommage que la poursuite de ce dimanche ait été annulée en raison du froid (-22° alors que le règlement interdit pour raisons médicales que le départ des courses soient donnés en dessous de –20°). Les deux hommes auront de beaux coups à jouer dans deux semaines en République tchèque à l’occasion des Mondiaux de Liberec. Je vous raconterai tout ça sur place.
. Je vous avais parlé la semaine dernière du Tournoi des Champions de squash qui se disputait au cœur de la gare centrale de New York. Eh bien sachez que la victoire est revenue à Grégory Gaultier, vainqueur en finale de l’Anglais Nick Matthew. Un succès qui devrait permettre à Greg, actuellement n°4 planétaire, de retrouver le tiercé de tête.
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Opération commando Marathon des Sables
Vendredi
Course à pied : 1 heure (dans le froid, la nuit et la neige)
Samedi
Course à pied : 1 heure (dans le froid, la nuit et la neige)
Pas toujours évident de s’organiser en reportage. Mais on finit toujours par trouver un chemin qui fait l’affaire pour un petit footing, même si pour ces deux jours, courir de nuit sans trop voir où on met les pieds, c’était limite-limite.
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Et pour se quitter en musique, voici une petite chanson que je trouve très sympathique...
J'attends avec impatience ton avis sur les chambres hypoxiques.
Car comme le dit un pote : "Mais où commence le dopage ?"
Rédigé par : Rémi | 04 février 2009 à 08:05
c'est vrai que c'est plutot calme côté commentaires....y a que les badistes qui ont du temps ce soir ?? lol !
En parlant de bad, je me permets un petit mot sur le championnat de France de Badminton (qui avaient lieu ce we également)et sur un gamin étonnant qui, bien qu'encore junior, s'est "invité" en finale du Simple Homme et même si il s'est incliné devant Brice Leverdez (vive Creteil!), il a apparemment enflammé Bourgoin Jaulieu pendant 3 jours(et là j'ai vraiment regretté de ne pas y être).. donc chapeau bas Monsieur Alexandre Françoise !
Pour le tennis je suis moins optimiste que toi X@vier, à mon grand desespoir... j'ai peur que Roger ne pique jamais Roland Garros à Nadal :o((( Mais il faut reconnaitre que leurs matchs nous font bien vibrer... c'est juste la fin que j'aime moins ! :o)
Pascal, apparemment tu es fin prêt à aller voir LOL demain... tu nous diras si ca vaut le coup ?
Rédigé par : Christine | 03 février 2009 à 21:53
Eh bah je vois que je ne suis pas le seul a être dégouté par la finale de federer... du coup plus de commentaire sur ton blog alors que tu nous a fait une belle synthèse du w-e !
Perso, je ne comprend pas sa façon de jouer contre Rafa : le nombre de balles de break vendangées me laisse encore crispé sur la télécommande de télé qui me servait de raquette virtuelle pendant tout le match !
Aller, après s'être fait "piquer" Wimbledon et l'australian, ce serait une belle reaction que de piquer Roland Garros à terminator nadal ... chiche ?
Rédigé par : X@vier | 03 février 2009 à 19:27