Me voilà donc sorti des forêts auvergnates du côté du Lac Pavin et de Vulcania où j’effectuais le week-end dernier mes grands débuts en course d'orientation. Micka, le président de mon club du COTS, avait sagement décidé de m'inscrire en initiation donc hors classement avec départ libre et selon la maxime : « je pars quand je veux, j’arrive… quand je peux ». Pour une première, sur un des terrains les plus difficiles au monde parait-il, c'était évidemment plus raisonnable... même si je suis joueur. Conclusion de ces deux jours : le coup de foudre. Voilà bien une discipline qui mérite le détour.
D’un point de vue purement sportif, bonne surprise également. Ne surtout pas se fier à la distance indiquée sur la carte. Parce que pour faire 3km, eh bien on peut en mettre du temps… Les variations de terrains (pas facile de courir dans les bois et d’enjamber les troncs d’arbres, les barbelés etc…), de pentes, de rythme, les arrêts et donc les relances finissent également par se sentir dans les gambettes. Et à l’arrivée, l’heure passée en forêt mérite amplement sa mention sur le carnet d’entraînement. (en photo, Thierry Gueorgiou, notre septuble champion du monde, vainqueur de la course élite)
Côté cérébral, j’ai rarement pratiqué une activité où l’on déconnecte autant. Pas question d’avoir des pensées parasites et de penser à sa semaine de boulot ou à sa copine (pour ceux qui en ont…), sous peine de perdre le fil du parcours. Entre son effort physique et la concentration nécessaire pour à la fois suivre sa carte et observer ce qui vous entoure afin d’y trouver des repères qui vous permettent de vous situer (ou parfois de vous rendre compte que vous n’êtes pas du tout à l’endroit où vous devriez être), tout ça vous pompe un max d’énergie.
Pour vous donner peut-être une idée, voici un scan de mes deux parcours du week-end avec en fluo le parcours que j’ai a priori effectué (cliquer pour agrandir).
Dimanche. Je pars avec la volonté première de comprendre et d’analyser mes décisions et mes déplacements. Vu qu’il n’y a aucun objectif chronométrique, autant bien faire les choses et continuer d’apprendre. Contrairement à la veille où les notions de végétation et de couleurs m’avaient complètement échappé (je ne faisais attention qu’aux chemins pour me repérer), j’essaie cette fois de porter ma concentration sur ce domaine. Et effectivement, c’est bien utile. Entre la 13 et la 14, ce sont par exemple les champs (les espaces en jaune) qui m’ont guidé. Dans l’ensemble, je n’ai pas trop galéré. J’ai quand même bidouillé au moins deux fois. D’abord de la 4 à la 5 où je me suis rendu compte un peu tard qu’il y avait un grillage infranchissable sur le chemin que j’avais choisi. Résultat après 250m : demi-tour et re-250m dans l’autre sens et 250m à nouveau, cette fois du bon côté du grillage. Gourage également entre la 11 et la 12. Depuis 3 balises, j’étais derrière un mec qui avait visiblement le même tracé que moi. Le but n’étant pas de suivre mais de trouver tout seul, à la 8, je décide de tenter à nouveau la tactique du « je connais un raccourci », en voulant couper direct à travers la forêt pour rejoindre un autre chemin et gagner du temps. Encore raté ! A force de contourner des trous, des arbres, des rochers etc, j’ai perdu le cap pour me retrouver sur le chemin initial. Du temps de perdu of course, une pompe explosée (RIP) et une branche dans le tibia ! Euh là, il est bon de rappeler le désormais célèbre : « si chemin il y a, chemin tu prendras, même si rab tu feras… » La suite s’est faite sans trop de problème, même si j’aurais évidemment pu attaquer plus directement ou différemment quelques postes.
Le compte-rendu de ce « dépucelage » orienté ne serait pas complet sans remercier mes nouveaux camarades du COTS (CO Tours Sud) pour leur super accueil. Ce club respire le bon esprit et la convivialité. On s’y sent à l’aise de suite ! Merci à tout le monde et en particulier à Super Copine à l’origine de ma venue dans cet univers de la CO d’une part et du COTS d’autre part.
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Lundi : Repos
Mardi
Course à pied : 1h35 (pas de jambes)Natation : 3000 (séance club avec Meudon Triathlon… ça faisait longtemps)
Mercredi: Repos
Jeudi
Course à pied : 45’ (petit footing avec missises Dada et gainage)
Vendredi
Course à pied : 1h20 (Parc de Saint-Cloud, bon rythme, côtes)
Samedi
Orientation : 1h10’
Dimanche
Orientation : 1h15’
Au programme de la semaine à venir, a priori un gros volume avec si je trouve le temps, une sortie à pied de 5h30 – 6 heures (allure trails longs). La semaine se conclura de toute façon à Cepoy, près d’Orléans, pour un triathlon CD avec le Meudon Triathlon, présent en masse avec 52 participants sur les 250 engagés de la course !
Ça me fait penser à un truc drôle. L’autre soir, lors d’une conférence de presse-cocktail d’Equidia (la chaîne du dada) organisée au cirque Zingaro avec dans la foulée spectacle de Bartabas, une discussion commence avec une ancienne journaliste spécialisée notamment dans le dada et un mec que je ne connaissais pas. Le thème du débat : la vie à la campagne. J’ose assumer le fait que moi, la campagne, ça me gonfle et que j’ai besoin de la ville. Ouh là là, qu’est-ce que je n’avais pas dit là ! A une époque où ne pas se revendiquer écolo, et pire encore, clamer que toute cette propagande écolo démago vous gonfle, va bientôt vous livrer à la vindicte des bien pensants, quel sacrilège de revendiquer aimer vivre à Paris et de refuser d’aller se faire ch… comme un rat mort au milieu des champs… Et là, après avoir essayé de me convaincre que j’avais tout faux et que je passais à côté de quelque chose qui révolutionnait la vie, le mec me lâche un définitif : « mais je ne sais pas moi, tu n’as qu’à faire du sport… » C’est vrai, va falloir que j’y pense et que je m’y mette sérieusement…