Il est bientôt deux heures du mat et j'ai envie de partager ça avec vous. Depuis plus de trois heures, Rafa Nadal et Novak Djokovic disputent la finale de l'US Open. Du tennis ? Plus vraiment. Un nouveau sport avec des échanges hallucinants, un engagement physique des deux joueurs sans doute jamais atteint dans l'histoire de ce sport. Enorme.
Après avoir remporté les deux premiers sets et avoir été à deux points du match, Djokovic a vu revenir Nadal. Titanesque de volonté. Je ne sais pas encore qui va l'emporter (même si Djoko semble nase et nous fait le coup de son habituel blessure juste pour casser le rythme), mais peu importe. Je serai explosé tout à l'heure au boulot, mais ça en vaut la peine. Tant pis pour les cernes, on dormira plus tard.
Il y a quelques heures, juste avant d'aller sauter ma première barre sur un dada (au moins 30cm...), j'évoquais avec une autre passionnée (que c'est beau la passion) toute la magie et toute l'intensité émotionnelle que le sport peut parfois procurer. Je me souvenais d'une finale de Masters entre Sampras et Becker, de la finale de Coupe Davis de Lyon ou plus tard face à la Suède d'Edberg (quelle volée de revers...), vécue debout sur le lit d'une chambre d'hôtel en Martinique. Elle me parlait d'autres événements qu'elle avait vécus en plein milieu d'une nuit ou encore la dernière demi-finale de Roland-Garros. Nous évoquions aussi notre passion commune pour Roger Federer, the Genius. J'aurais pu aussi parler de quelques matches de basket avec his Airness Michael Jordan, le plus grand, du PSG - Real mythique (le but de Kombouare dans les arrêts de jeu) que j'avais eu la chance de voir au Parc, ou d'un Hagler - Leonard entré dans la légende de la boxe et regardé là aussi en pleine nuit.
Et voilà, quelques heures plus tard, me voilà dans un de ces moments de grâce où le sport vous fait pénètrer dans une autre dimension, où chaque geste relève de l'extra-ordinaire. Au coeur de cette nuit torride, si je ne me retenais pas pour les voisins, je hurlerais à quasi chaque point de ce match. Et puis merde, tant pis pour les voisins, ils n'ont qu'à regarder Eurosport ! Ce match est grandiose, Nadal et Djokovic sont inhumains.
Voilà, sur un ultime coup droit, Djoko vient de gagner son troisième Grand Chelem de la saison. Les deux hommes hommes se saluent. Merci messieurs. Merci pour ces frissons. Que je suis heureux, là, dans mon canapé, à 2h30 du matin d'aimer le sport.
J'ai fait l'impasse une semaine mais là, vous n'y échapperez pas ! Stade de Reims, Stade de Reims !!! Six matches, cinq victoires, un nul, en tête avec déjà six points d'avance sur le 4e.... Alors pour fêter ça, la photo "miam miam" de la semaine, sera Miss Colombie. Si l'UEFA avait un peu de décence et de jugeotte, elle nous débloquerait tout de suite une place en Ligue des champions. Stade de Reims - Real Madrid, chaussée Bocquaine ça aurait de la gueule quand même non ?
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Epilogue déjà de la saison de triathlon international avec ce week-end la grande finale de Pékin sur le parcours des JO 2008 (c'est agréable de revoir les lieux où j'ai eu la chance de vivre ce grand événement il y a trois ans).
Comme d'habitude, Alistair Brownlee a récité sa leçon. Constamment aux avant-postes, il a logiquement remporté son second titre mondial. A moins d'un an des Jeux olympiques, difficile aujourd'hui d'envisager un autre médaillé d'or tant l'aîné des frangins Bronwlee a survolé la saison et ne laisse apparaître quasi aucune faille. Mais évidemment, tout peut arriver d'ici un an. Et parmi les candidats pour une breloque, Laurent Vidal et David Hauss, nos deux frenchys, auront à coup sûr leur mot à dire. Samedi, ils ont encore brillé (respectivement 5e et 7e) avec même un troisième compère dans le Top 8 (brève parue sur lequipe.fr ICI).
A seulement 22 ans, Vincent Luis confirme qu'il est bien aujourd'hui le principal favori pour le troisième slot olympique. Le champion du monde junior 2008 progresse course après course et, à Pékin, a longtemps fait jeu égal avec les meilleurs avant de craquer un peu en fin de course. Mais avec un an de plus, le petit jeune de Saint-Geneviève-les-Bois pourrait bien nous claquer un truc. (son site internet ICI)
Un Grand-Breton chez les hommes, mais aussi une Grande Bretonne chez les femmes avec la victoire d'Helen Jenkins au général. Du côté tricolore, Jessica Harrison, septième à Beijing, a sorti une bien belle course. Dommage pour Emmie Charayron d'être sortie trop loin de l'eau pour accrocher le bon paquet à vélo. Des sourires chez les Bleus enfin avec la victoire de l'étape d'Andrea Hewitt, la copine de Laurent Vidal, et le podium de la Suissesse Melanie Annaheim, copine de David Hauss. En plus d'être forts, nos deux lascars ont bon goût... tant physiquement que sportivement...
Il y avait aussi des Championnats du monde handisports de triathlon à Pékin. Et les Bleus s'y sont illustré. Ancien triathlète « valide » international avant d'être victime d'une grave chute de vélo dans une descente qui le prive désormais de l'usage de son bras droit, Yannick Bourseaux, déjà sacré en 2006, a même remporté le classement scratch. « Depuis le mois de juin, j'avais fait de cette course de Pékin l'objectif principal de ma saison estivale et c'est une satisfaction que d'être parvenu à l'atteindre, explique Yannick sur son site internet. Au final, je passe la ligne avec pas loin de 4' d'avance sur un jeune Brésilien talentueux qui pourrait être un sérieux candidat à la victoire aux Jeux paralympiques de 2016... D'ici là, j'aurai pris quelques années, je serai passé dans la catégorie vétéran mais ma motivation à aller m'entraîner sera à coup sûr la même que celle d'un cadet! Et avec une motivation de cadet, j'espère résister à la progression des jeunes loups. »
Lui aussi triathlète de très bon niveau (qualification pour l'Ironman d'Hawaii en Elite) avant de perdre l'usage d'un pied dans un accident de moto en janvier 2008, Benjamin Landier se pare également d'or pour sa première participation. Edith Dasse, Geoffrey Wersy et David Peiffer décrochent le bronze.
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Elle est vraiment, elle est vraiment, elle est vraiment phénoménale ! Eh oui, Marion Lorblanchet s'est une fois encore imposée lors du Xterra Suisse. Elle en profite pour remporter le circuit européen après avoir déjà conquis le titre continental. Bubu est bien aujourd'hui la meilleure sur cette discipline. Et ça, c'est top. A noter que chez les hommes, c'est Olivier Marceau qui l'emporte avec lui aussi à la clé la victoire générale sur le circuit. Ils sont pas beaux mes chouchous ? Prochaine étape, le championnat du monde, le 23 octobre à Hawaii ! Come on Super Marion !
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Ah enfin le début de la Coupe du monde de rugby. Plus d'un mois à bouffer du haka à toutes les sauces. Je vous recommande le haka de 1973 (lien ICI). Autre époque avant que le marketing ne s'approprie ce spectacle d'avant match. Je vais enfin pouvoir ressortir mon traditionnel refrain rempli de mauvaise foi sur la réelle importance de ce sport régional. Je sais que ça va en énerver certain(e)s mais c'est ça qui m'amuse. Parce que le rugby, c'est quoi ?
Un sport particulièrement agréable à regarder certes (on se calme mesdemoiselles sur les abdos, les pectoraux et les caleçons jockey de ces jeunes hommes), avec un réel esprit d'équipe et une tradition que j'apprécie (même si l'évolution de ces dernières années ne va pas forcément dans le bon sens... ou en tout cas celui que j'estime être le bon). Ok. Mais quel est la réelle place du rugby sur la planète ? Les médias,en particulier TF1 qui a acheté les droits, essaient de nous faire croire que la planète vit au rythme de cette Coupe du monde. Drôle de notion de la "planète".
Tentons un petit recensement des pays où le rugby dispose d'un réel impact. En Europe, on a donc la France, l'Irlande, la Grande-Bretagne (je rappelle qu'Ecosse, pays de Galles et Angleterre ne forment qu'un seul pays à l'ONU ou au CIO) et admettons l'Italie et la Roumanie (pour les autres, le rugby représente à peu près autant que le cricket en France).
Sur le continent africain, on a l'Afrique du Sud et la Namibie. Australie, ok (même si le XV n'est que le troisième sport de ballon ovale après l'Australian Rules et le XIII). Nouvelle-Zélande, pays où il y a plus de moutons que d'habitants, ok. On rajoute quelques îles du Pacifique parfois plus petites qu'un département français, l'Argentine bien évidemment, le Japon (avec moitié de ces joueurs non japonais) et pi voilà, on a fait le tour ! Avouez quand même que ça ne fait pas lourd. Résultat de tout ça, une première phase de poule avec des gros scores entre les grosses nations et les faire-valoir que l'on a qualifiés pour faire le nombre.
Encore une fois, je n'ai rien contre ce sport dans lequel j'ai même remporté mon seul "pseudo titre" (finaliste UNSS avec mon nom dans une fiche technique du Midol... la classe!) et je regarde tous les matches (pfff j'aurais bien aimé que les Argentins tapent les Grands Bretons). J'essaie juste de rappeler que contrairement à ce qu'on essaie de nous faire croire, 98% de la planète ignore ou/et se fout complètement de cette Coupe du monde (ok, c'est mieux que pour le triathlon où on doit frôler les 99,99% ou du hockey sur gazon). Sur ce, bonne Coupe du monde à toutes (pas seulement quand les joueurs retirent leur maillot hein mademoiselle) et à tous...
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Ce dimanche avait lieu La Parisienne, une course réservée aux femmes. Brava à toutes les demoiselles de ma connaissance qui ont accompli les 6 kilomètres. Pour l’occasion, une équipe d’Equidia Life était au départ pour la première fois. Brava à elles. Brava aussi à Cécile of course d’être allée au bout de cette aventure (tu vois, les frites et le sundae fraise du déj, c’est ça qu’il te fallait pour finir une course…je suis sûr qu’à l’UTMB tu serais allée au bout avec ça).
Dans le domaine de la course à pied, je vous suggère aussi les courses Odyssea avec l'intégralité des droits d'inscription reversée au profit de la lutte contre le cancer du sein. Et contrairement à La Parisienne (qui reste avant tout une affaire commerciale), les hommes et les enfants sont les bienvenus sur les courses Odyssea partant du principe que le cancer du sein est un fléau qui concerne toute la famille. L'Odyssea Paris est programmée le 2 octobre. Mais plusieurs villes françaises (Brest, Nantes, Chambéry, Dijon, Saint-Jean de Luz, Saint-Denis à La Réunion) accueillent une étape de ce circuit tout au long de l'année. Renseignements : www.odyssea.info
Et pour conclure avec la course à pied, deux sites à visiter : www.lepape-info.com avec plein de bons articles de Sabine et toujours l'inévitable et incontournable Courir au féminin de... Cécile
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Le coup de cœur de la semaine pour l’équipe de France de basket auteur d’une première partie de Championnat d’Europe de très haut niveau (on oublie la parodie de match contre l'Espagne où c'était mieux de ne pas gagner pour la suite) mais surtout pour le duo de Canal + et Sport +, David Cozette – Jacques Monclar. Le journaliste et son consultant sont absolument énormes. Les écouter est un pur régal. Des expressions géniales mais surtout, et c’est quand même l’essentiel, une expertise qui vous permet de parfaitement décrypter la rencontre. Un groupe Facebook s’est même créé et recueille les pépites du duo (www.facebook.com/jacquesetdavid). Quelques exemples : « En boîte, les filles doivent lui sourire » (au sujet d’un bogoss) « Il a une tête à jouer dans happy days. » « Il fait partie de l'espèce des sévèrement burnés » « Il peut même shooter du parking, il va continuer à mettre dedans. » « Les Turcs dans la raquette, c'est la camping des flots bleus ! »
Je rêve de pouvoir faire ça sur un commentaire de dada.... (je vais quand même attendre un peu et suis pas sûr que le dressage s'y prête vraiment...). Et pour rester dans les commentateurs, en cadeau, une vidéo suggérée par Joël Hauss sur une descente de VTT... ça c'est du sport et surtout, ça c'est du commentaire.
Après la "dada news" de mon blog pro d’Equidia (ICI), voici donc la "new news" « Esprit du Sport ». On attaque évidemment avec du triathlon. Parce que ce week-end, à Pékin, le Championnat du monde connaîtra son épilogue. Et figurez-vous que deux Français sont plutôt bien placés avant cette épreuve à coefficient supérieur (je ne vais pas vous expliquer tout l’incompréhensible règlement, sinon on y est encore dans deux jours).
En gros, David Hauss et Laurent Vidal, respectivement 5e et 9e du classement avant ce dernier round, ont une belle carte à jouer. Il faudra pour cela suivre le trio infernal de Sartrouville, à savoir les deux frangins britanniques Alistair et Jonathan Brownlee et l’Espagnol Javier Gomez. Compliqué au regard de l’écoeurante domination d’Alistair cette saison mais nos deux frenchys du Lagardère Racing, déjà qualifiés pour les London 2012 grâce à leur top 8 du préolympique de Londres il y a quelques semaines, sont en pleine bourre. Vincent Luis, Tony Moulai et Frédéric Belaubre seront également du voyage pour essayer de marquer les esprits dans l’optique du troisième billet pour les Jeux de Londres.
Chez les demoiselles, Emmie Charayron, notre jeune championne d’Europe, est actuellement onzième et peut légitimement lorgner le top 10. Jessica Harrison a également fait le voyage sur une terre où elle avait obtenu une belle 12e place aux JO de Pékin. Ma plus belle image d’ailleurs des Jeux quand, longtemps après la course, au moment de quitter le parc à vélo, je l’ai vue se retourner, prendre son temps et regarder l’endroit, pour ne pas l’oublier, pour glisser un maximum d’images et de sensations dans sa « mémoire interne ». J’étais là avec Stéphane Lanoue de Triathlète et ce fut un moment très intense (j’en ai la chair de poule à l’écrire). Un instant qui symbolisait tout ce qu’un sportif de très haut niveau doit ressentir après avoir vécu un événement tel que les JO. Un instant destiné à durer toute une vie.
Je reste dans le triathlon et dans la série, on ne l’arrête plus, un coup de chapeau de plus à Super Marion, alias Marion « Bubu » Lorblanchet. Championne d’Europe de Xterra il y a peu, Marion, super Chouchoute de ce blog, a remporté le week-end dernier le triathlon CD de Gérardmer. Son compte-rendu est à lire ICI. A noter que sur le XL, Sylvain Sudrie, champion du monde longue distance, s’est une fois encore imposé. Une course où le Meudon Triathlon était bien évidemment représenté en la personne de Cyril Colle. Malgré une roue récalcitrante, Cyril a bouclé la course en 6h21’. Chapeau car avec cette roue qui refusait de tourner (pas pratique sur un vélo), beaucoup auraient abandonné avant la fin des 90 bornes de bike.
Du côté perso, la reprise amorcée il y a cinq semaines continue à prendre forme (et moi à en perdre un peu... passage symbolique sous la barre des 90kg fêté, tradition oblige,... au McDo). Rien de mirobolant pour le moment mais les footings sont désormais compris entre 1h15 et 1h30 et les séances natation dépassent régulièrement les 3000m. Le vélo Euh... comment dire ? ? ? J’ai regonflé les pneus, c’est un bon début, non ? Va quand même falloir que j’y pense. Surtout si je suis au départ du Roc d’Azur le 9 octobre prochain… Ou alors je vais faire les 55km en poussant ou portant le VTT.
Pour la course à pied, a priori, après avoir retrouvé la base, je vais commencer tout tranquillement à refaire un peu de 30-30 ou de 1’-1’ dans les jours à venir. Tranquillement parce que mon dos reste en alerte vigilance et que j’ai un gros mollet gauche qui est prêt à tout pour se faire masser… Donc prudence. Prudence, un mot qui ne colle pas vraiment avec l’idée en train de germer dans le crâne et qui pourrait prendre forme le 4 décembre à minuit au départ des 68km de la Saintélyon… On n’y est pas encore mais bon… Parce que dans les bonnes nouvelles, contrairement à ce que j’affirmais dans la news précédente, j’ai encore deux points qualificatifs UTMB qui traînent avec le trail de 75km de l’Oxygen Challenge l’an dernier. Et deux points, ça suffit pour se coltiner la TDS ou la CCC, fin août prochain, à Chamonix. Oui oui je sais, j’avais dit pas d’enflammage… mais c’est plus fort que moi. Et puis c’est comme ça que l’on avance, que l’on progresse. La route est parfois tortueuse, tourmentée, avec des moments difficiles, des doutes, des visites du fond du trou, mais à l’arrivée, une fois sorti de la jungle, la récompense est belle et justifie ce combat contre les éléments et le plus souvent contre soi-même.
Reprise de l’entraînement triathlon mais également découverte du dada. Histoire de ressentir quelques sensations de mon nouveau milieu, j’ai en effet décidé de m’inscrire dans le splendide cadre du Haras de Jardy pour y suivre toute l’année des cours d’initiation. Bienvenue dans un nouveau monde. Tous les lundis soir, c’est donc à dada.
Une première séance pour apprendre à seller et à équiper le cheval, une deuxième pour les premières sensations d’être « à cheval » et ce lundi, le passage au trot enlevé bipède diagonal antérieur extérieur. Ou un truc comme ça… En gros, apprendre à trotter sans se taper le cul en permanence sur le dada. Une heure qui permet de bien se déconnecter du monde réel parce qu’on ne peut pas à la fois penser à ce que l’on doit faire et en même temps à nos préoccupations professionnelles et/ou personnelles. Jusqu’ici, tout va bien (je sais que ça en déçoit certain(e)s mais pas la moindre courbature… ça aide de faire et d’être assis sur une grosse moto depuis 15 ans). Hâte de passer à la vitesse supérieure et de découvrir les premiers frissons du galop… Avec toujours dans la tête le fantasme de participer un jour à un pentathlon (pour le tir, l’escrime, la course et la natation, j'ai le kit de survie, reste juste à apprendre à sauter des obstacles sur le dada).
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Un coup de projecteur sur un blog bien sympa qui vient de se créer et qui porte un regard de fille très original sur le foot. L'occasion dans la dernière news de se replonger dans la belle époque des "nuques longues" des Chris Waddle (quel joueur !) ou Tony Vairelles. Ça s’appelleFootpouf et je vous recommande d’aller y faire un tour.
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Sinon, il y a un nouveau champion du monde français dans un sport reconnu de haut niveau.... Il s'appelle Yann Guyader et a été sacré dimanche dernier dans la course aux points en patinage de vitesse, discipline que j'ai suivie dans une autre vie (il y a plus de 20 ans) à mon époque Roller Mag. Discipline vraiment spectaculaire qui a révélé de nombreux patineurs qui ont ensuite brillé sur la glace comme l'Américain Chad Heddrick, sacré champion olympique.
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Et on finit avec le coup de coeur de la semaine. Il s'agit bien évidemment de Christophe Lemaitre, médaillé de bronze du 200m des Mondiaux de Daegu et en ragent avec le relais 4x100m. Ce mec est une pépite de seulement 21 ans. Son potentiel est pour le moment indéterminé. Beaucoup de choses peuvent arriver dans une carrière avec évidemment la blessure, mais si rien ne vient contrecarrer les prochaines saisons du Français, nul doute qu'il n'a pas fini de faire parler de lui. Le succès semble en plus lui permettre de s'ouvrir sur le monde. Au fil des courses et des interviews, on le sent bien plus à l'aise devant les caméras, bien plus à l'aise avec ses adversaires en blaguant notamment avec l'extraterrestre Usain Bolt (qu'il est beau à voir courir celui-là!). Avec Riner, coup de coeur de la dernière news et Lemaitre, la France tient là deux sacrés champions pour encore quelques années. Vivement les Jeux ! (au passage, je sais que beaucoup ne l'aiment pas, mais Patrick Montel, sur l'athlé, je dis un grand oui. Même si'l en fait parfois un peu trop, sa passion de l'athlétisme et des athlètes ne peut en tout cas pas être remise en cause, et ça, j'aime bien)
Bon je pourrais commencer par mon désormais traditionnel couplet sur le Stade de Reims mais comme j'ai espoir que mes Rouge et Blanc restent un moment tout en haut du classement, j'ai peur que cela devienne répétitif... Et la routine, ça finit toujours pas être mortel...
Alors je préfère attaquer par l’UTMB qui se disputait le week-end dernier à Chamonix avec cette année, rallonge oblige, 170km et 9600m de dénivelé tant positif que négatif. Même si j'étais en Allemagne pour le dada, j'avais pas mal de pensées sur les sentiers autour du Mont-Blanc. Pour les coureurs que je connais, pour les Magic Girls de la presse et pour tous ces anonymes partis à la conquête de leur rêve, à la conquête de ce défi qu'ils préparaient depuis des mois et des mois. Pour être passé par-là l'année dernière dans l'édition hélas avortée faute à cette put*** de météo, je m'imaginais bien au départ, là, au pied de l'église de Chamonix, au moment de cette immense procession qui prend aux tripes tant les acteurs que les spectateurs (une de mes plus grandes émotions de "sportif" avec le Solarberg sur l'Ironman de Roth, le départ natation du Triathlon de Paris ou encore l'entrée sur Manhattan au Marathon de New York).
J'ai donc vécu tout ça par procuration. Mais en voyant les images (voir la vidéo ci-dessous) et en lisant les comptes-rendus comme ceux de mon amie Cécile Bertin (ICI) ou de Sébastien Chaigneau, grand monsieur du Trail et surtout grand bonhomme "tout court", (troisième en 20h55' de cette édition 2011 remportée une fois encore par l'extra-terrestre Kilian Jornet en 20h36 et pour la 5e fois par la Britannique Elisabeth Hawker en 25h2' - 13e au scratch) (ICI), forcément ça redonne envie.
J'en suis évidemment à des années-lumière. Après une année blanche (put*** de dos), je n'ai plus mes points qualificatifs et surtout je reprends seulement l'entraînement "sérieux" depuis un mois (à ce niveau là, c'est plutôt encourageant et je me suis mis les 80km de l'Eco-Trail de Paris dans le viseur, au printemps prochain). Je ne sais pas si je referai un jour cette course, mais une chose est certaine, j'ai envie de retourner dans ces montagnes, de partir à l'aube et de me retrouver quelques heures plus tard dans des paysages grandioses (revoir la vidéo de The North Face et la mettre en grand écran). En attendant, un immense bravo à tous les finishers, notamment Vincent Desfossez, coéquipier du Meudon Triathlon(381e en 39h15') qui depuis 6 ans courait après ce statut de finisher, et à Maria Semerjian(8e en 32h22, 2e française) avec qui j'avais eu le plaisir de partager l'an dernier un stage préparatoire). Bravo aussi aux autres (55% d'abandon sur les 2300 partants alors que prendre le départ nécessite de s'être qualifié sur des courses déjà très exigeantes) qui ont affronté "la bête". Renoncer est souvent difficile. Et c'est parfois aussi une victoire de ne pas aller au-delà de ce que le corps et l'esprit sont capables de supporter.
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Du dada ! Ah qu’on les a aimés ces Championnats d’Europe de concours complet à Luhmühlen. Quelle apothéose ! Nicolas Touzaint, de retour au plus haut niveau, Donatien Schauly, impérial malgré sa jeunesse, Stanislas de Zuchowicz et enfin Pascal Leroy, ont retrouvé les sommets de leur discipline, abandonnés depuis deux ou trois ans. Après les échecs des derniers grands rendez-vous, autant être honnête, on ne faisait pas les malins en débarquant en Allemagne. Et puis tout s’est parfaitement enchaîné, un dressage moins « mauvais » que d’ordinaire, un cross très bien géré et enfin un triple sans faute sur le saut (seule nation à réaliser une telle performance) qui offrait l’argent à nos couleurs.
Avec Donatien, 6e, Nicolas, 8e, et Stanislas 17e d’une compétition largement dominée par les Allemands (quelle classe !) squatteurs des quatre premières places, et avec un Michael Jung qui ajoute le titre européen à sa couronne mondiale, la France prend date. Oui, elle sera bien présente à Londres dans moins d’un an au côté de l’équipe de saut d’obstacles. Alors même si on va bien se garder de s’enflammer d’autant plus qu’il faudra se coltiner les Néo-zélandais, Australiens ou Américains, on en salive déjà.
Allez suivez-moi, je vous emmène maintenant dans les coulisses. Car dans l’ombre de ceux qui passent à la télé (Kamel Boudra et moi), il y a des gens qui bossent dur. Vraiment très dur. A Luhmühlen par exemple, Claire, Romain, Mathieu et Pierre de la société Via Storia étaient arrivés dès mardi. Leur taf : préparer le terrain pour que nous puissions être tout de suite opérationnels à notre arrivée mercredi et ensuite assurer la transmission des images propres à Equidia. Et dans le cas de ce championnat d’Europe, l’affaire plus particulièrement corsée.
Par manque d’anticipation (de préparation ?) des organisateurs (l’Allemagne n’est plus ce qu’elle était…), notre quatuor a dû improviser son installation à la dernière minute. Sous une éprouvante chaleur en début de semaine puis sous le déluge un peu plus tard, Claire, Mathieu, Pierre et Romain ont sorti les pioches, les pelles pour creuser des tranchées et enterrer les centaines de mètres de câble nécessaire. Et comme si cela ne suffisait pas, il a fallu tout démonter vendredi soir à l’issue du dressage, remonter à l’endroit du cross du samedi à 300m de là (avec la mise en place d’un poste de commentateur en pleine nature), re-démonter samedi soir et remonter pour dimanche et le saut. Un immense merci à cette Dream Team donc pour leur efficacité et le tout toujours dans la bonne humeur et avec le sourire. Non spécialistes des sports équestres il y a encore quelques semaines, nos Alsaciens préférés sont désormais les rois de l’épaule en dedans et du trop allongé (deux jours de dressage non stop… ça forme…) !
Dans le car de transmission, on trouve aussi Claude et Flora, de la production d’Equidia. Claude, c’est le grand chef chargé avec Flora de tout coordonner entre le site de la compétition et le siège d’Equidia, à Colombes. Claude et Flora, ce sont aussi eux qui avaient tout blindé auparavant avec les prestataires de service pour s’assurer que tout était calé. Claude, c’est aussi le Monsieur logistique d’une telle expédition.
Enfin, à Colombes, il y a toute une équipe à l’antenne pour s’assurer de la bonne réception des images (notamment sur Equidiawatch), pour remonter les images (merci Yann Fournis de s’y être collé ce week-end après avoir commenté la Coupe des Nations de Rotterdam et à Julie, la monteuse), et pour assurer le suivi de la compète sur tous les médias comme Facebook et Twitter (merci à Julien Abadie).
Voilà en gros l’organisation qui nous permet de d’offrir non seulement les images classiques de la compétition, ce que l’on appelle le « signal international » reçu par toutes les télés détentrices des droits, mais aussi, et surtout, les images propres à la production Equidia avec les interviews et des images spéciales Equidia. Comme vous pouvez le constater, tout ça est une grosse machine.
Petit éclairage désormais sur une idée reçue. Une « légende urbaine » véhicule l’idée que les sports équestres seraient roi en Allemagne au contraire de la France où les méchants médias traitent l’équitation de façon méprisable. Un doublé par équipes et en individuel dans un Championnat d’Europe aurait donc dû faire la une des médias outre-Rhin.
Lundi, à l’aéroport de Hambourg, je me suis donc précipité pour acheter tous les journaux allemands. Pas de Michael Jung à la une. J’ai donc tourné les pages, encore et encore avant de constater que la place réservée aux « Europe » de concours complet était bien mince. Au mieux un quart de page dans le Süddeutsche Zeitung et le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Dans Bild, le plus gros tirage de la presse allemande, une dizaine de lignes. Dans le Hamburger Abendblatt, le journal local, les résultats secs sans le moindre commentaire. Et dans Die Welt, l’équivalent du Monde, rien.
Dans tous ces journaux très représentatifs, le titre européen de l’équipe d’Allemagne de hockey sur gazon occupe par exemple beaucoup de place que le concours complet. On trouve du hand, de la boxe, les mondiaux d’athlétisme bien sûr et évidemment du foot, le sport n°1 dans pratiquement TOUS les pays du monde à l’exception de l’Amérique du Nord. Non, l’herbe n’est pas plus verte dans le pré allemand. L’Equipe, si souvent décriée pour le peu d’espace qu’elle octroie à l’équitation, a donc fait autant lundi sur l’argent des Bleus que les journaux allemands sur le doublé des leurs. Pas facile de s’en contenter quand on est passionné, mais avec un peu de lucidité et surtout d’ouverture sur le réel paysage du sport, pas si mal dans un contexte de grosse concurrence entre toutes les disciplines.
Plutôt que de se placer toujours en victime des méchants médias, le monde des sports équestres devrait surtout s’ouvrir sur le monde extérieur et arrêter de vivre reclus sur lui-même. Il y constaterait que malgré ses 700 000 licenciés, il ne représente pas grand-chose dans le paysage médiatique. Et pas seulement en France. En Allemagne aussi. Et même si certains vivent cette situation comme une injustice, plutôt que de crier au complot, peut-être faudrait-il se poser les bonnes questions et essayer de trouver les réponses.
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Je reviens rapidement sur les Championnats d’Europe de hockey sur gazon qui se disputaient la semaine dernière à Mönchengladbach (en direct sur la 1re chaîne allemande au passage). Rapidement parce qu’hélas les choses ne se sont pas exactement passées comme on l’aurait espéré. Cinq matches, cinq défaites, une dernière place et une relégation au niveau B, fermez le ban ! Dur dur pour un groupe qui avait bossé dur… Mais il va falloir maintenant se redresser.
Pour le Championnat, ça reprend le 18 septembre. Alors allez les filles de Mérignac de Mamzelle Peg and Julie, de Cambrai de l’impériale Pif et de Caro, de Lille de Bambi et Loulou.
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Et pour finir, le coup de coeur de la semaine pour Teddy Riner, sacré pour la cinquième fois champion du monde. Un record. Pour l'avoir croisé à quelques reprises, ce mec en plus d'être un géant de son sport (à tous les sens du terme) est un mec bien cool qui ne se prend pas la tête. Un mec qui a l'art de mettre les autres à l'aise comme ce fut le cas il y a quelques mois quand nous l'avions reçu à L'Equipe avec notamment Christophe Lemaitre (j'avais réalisé et monté avec mes petites mains une vidéo de cette rencontre ICI). Alors pour tout ça, pour avoir su gérer une énorme pression, bravo Riner... et rendez-vous à Londres pour un rendez-vous qui pourrait le placer encore plus haut dans l'histoire de son sport et parmi les plus grands judokas de tous les temps.