15 août. Une date très particulière dans le monde du triathlon. Celle de l'Embrunman. Un triathlon mythique disputé depuis 1984, à Embrun, dans les Hautes-Alpes. Mythique par son parcours. Pour attaquer, les 3,8 km de natation dans le lac au petit matin, avec d'abord pour seul point de repère le gyrophare du camion des pompiers posté de l'autre côté, puis au fil des minutes la beauté d'un lever de soleil dans un cadre somptueux. Puis vient le parcours vélo. 188 kilomètres avec en plat de résistance l'ascension du Col d'Isoard. Pour un anonyme comme moi, sans aucun doute plus de 9 heures sur la selle. Une éternité avant de prolonger cette journée avec un marathon particulièrement exigeant par son dénivelé.
L'EmbrunMan est réputé pour être un des triathlons distance Ironman les plus durs du monde. Comme beaucoup d'autres, certes. Mais depuis que j'ai découvert ce sport, dans un petit coin de ma tête, le fantasme de cette épreuve s'est installé. Il a d'abord sommeillé, il a ensuite failli s'éteindre avant de resurgir depuis que j'ai remis la machine en route il y a près de trois ans. Parce qu'il ne faut pas avoir de regrets, parce je veux savoir si j'en suis capable, l'édition 2019 de l'Embrunman sera mon objectif de la prochaine année. L'occasion aussi de franchir le cap des 50 ans... Pffffffff...
365 jours. Le compte-à-rebours lancé. 365 jours pour progresser en vélo, être capable de passer des cols sans (trop) agoniser. La tache est immense tant mon actuel niveau vélo est insuffisant pour une épreuve comme Embrun. Je ne suis pas du genre à me poser des limites, ok. Mais j'ai cette fois bien conscience que je ne serai probablement pas très loin de les atteindre. C'est justement cette conscience qui doit me servir dans l'année à venir à trouver les ressources pour rendre possible ce défi et se donner les moyens de l'accomplir. Accepter l'ampleur de l'objectif pour mieux l'appréhender et mieux cibler la préparation. Cela passera bien évidemment par des kilomètres de vélo, le plus souvent possible avec du dénivelé. Rien ne sera possible sans perdre encore du poids et repasser sous la barre des 80 kilos, voire se rapprocher de celle des 75. Rien ne sera possible sans un réel travail de renforcement musculaire, notamment au niveau du dos et des abdos (ça va gainer dur...). Rien ne sera possible sans des heures et des heures d'entraînement. Pour repousser encore... l'impossible.
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Grosses pensées pour mes zami(e)s au départ de cette édition 2018. Allez Sandrine (Potel), allez Franck (Laurancin), allez Nicolas (Evrard) et allez tous les autres !
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Petit point entraînement post Ironman Zurich. Deux jours de repos, une séance découverte de cryothérapie à J+2 (pas convaincu), une reprise en douceur avec de la piscine et on remet ça. Le mois de juillet s'est terminé sur un bilan de 56 heures de sport avec en gros 27 km de natation, 770 km de vélo et 140 bornes à pied. D'assez loin le mois le plus chargé depuis ma reprise du sport il y a bientôt trois ans.
Le prochain dossard arrive vite (dernier weekend d'août) avec le relais Ragmar Wattenmeer du côté de Hambourg, une course de 250 bornes dans une équipe de 10. Viendra ensuite le semi de Reims (21 octobre) pour accompagner ma soeur et mon beau-frère dans leur premier semi. La Saintélyon (trail de 81km) constituera enfin le gros objectif du second semestre. La prépa s'oriente donc vers de la course à pied en allongeant les distances et/ou les durées des séances. Au regard du chapitre précédent, pas question néanmoins de laisser tomber le vélo et la natation. Ces deux disciplines permettront de continuer à faire du cardio sans occasionner les habituels "traumatismes" ou "micro-traumatismes" de la course à pied.
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Deux semaines de championnats d'Europe viennent de se terminer. Une pure régalade. Au passage merci à France Télévisions d'avoir ouvert ses antennes et d'avoir mis en place de gros moyens pour nous faire vivre cette super quinzaine où pour la première fois plusieurs sports s'étaient réunis pour leur rendez-vous continental. En voici quelques images qui m'auront marqué.
Evidemment le triathlon pour commencer avec la razzia française marquée par les titres du relais mixte grâce à Léonie Périault, Cassandre Beaugrand, Dorian Coninx et Pierre Le Corre, le titre en individuel hommes de Pierre Le Corre et la médaille de bronze chez les filles de Cassandre Beaugrand. Trois jours formidables qu'il faut toutefois nuancer puisque beaucoup des meilleurs européens avaient fait l'impasse sur ce championnat d'Europe, préférant se réserver pour le circuit mondial WTS. Mais on ne va pas bouder notre plaisir et surtout nous réjouir de voir le triathlon mis en lumière plus que d'ordinaire. A noter que trois des membres du relais portent les couleurs du Poissy Triathlon... et quelque chose me dit que d'ici quelques semaines, vous pourriez bientôt voir pas mal de jaune et bleu, les couleurs pisciacaises, sur ce blog...
Et puis bien sûr il y a l'athlétisme. Le sport roi pour moi. La base. Quelques moments très forts comme le concours de perche stratosphérique et les liens entre le Suédois Armand Duplantis, sur une autre planète avec ses 6,05m à seulement 18 ans et Renaud Lavillenie, une fois encore sur le podium. Il y a aussi les fratries comme les Belges Borlee sur le 400m ou les Ingebrigtsen sur les épreuves de fond avec l'explosion de Jacob, en or sur le 1500 et le 5000m, à 17 ans. Coup de coeur pour Clémence Calvin, médaillée de bronze alors qu'elle courait son premier marathon et Tavernier, également en argent au lancer du marteau. Touché aussi par les larmes de Pascal Martinot-Lagarde sur le 110m haies et l'enthousiasme de Renelle Lamotte sur le 800m.
Il y a eu bien évidemment beaucoup d'autres temps forts tant cette discipline est riche et intense. Mais pour finir, le maxi coup de coeur pour l'Allemande Heike Dreschler, double championne olympique et bénévole durant la semaine pour ratisser le sable des concours de saut en longueur. J'adore !
Des bons moments aussi en gymnastique, en natation, en eau libre, en cyclisme sur piste. Bref, cette première européenne "multisports" est pour moi une sacrée belle réussite, avec sa petite saveur de mini Jeux olympiques européens. A refaire vite !
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Les jambes ... et la tête - Fête des Loges
Nouvel épisode de cette "rubrique" où l'idée est de mieux connaitre les terrains où l'on s'entraîne, sans courir, pédaler ou nager la tête baissée. Focus cette fois sur la Fête des Loges installée depuis le début de l'été dans notre forêt de Saint-Germain.
Elle est inévitable pour tous ceux qui s'entraînent dans la forêt. De fin juin à mi-août, la fête des Loges se pose sur la route d'Achères. Et ça ne date pas d'hier puisque la première édition remonte à ... 1652 ce qui en fait la 3e plus ancienne fête foraine de France (après la foire Saint-Romain de Rouen et la foire du Trône à Paris). Elle fut instaurée en l'honneur de Saint Fiacre, moine d'origine irlandaise installé à Meaux, saint patron des jardiniers et des maraichers. Une confrérie de Saint-Fiacre est installée par le pape Innocent X, à Saint-Germain, en 1652. Le curé de Saint-Germain mène alors chaque année une procession qui conduit vers la chapelle dédiée au saint. C'est cette procession, événement populaire, qui attire les forains de l'époque. Ainsi nait la fête des Loges devenue aujourd'hui le temps de l'été un mini parc d'attractions étalé sur 8 hectares, avec près de 3 millions de visiteurs. La célèbre "allée des cuisines" propose de nombreux restaurants et le fameux cochon de lait rôti à l'ancienne, spécialité de l'endroit depuis le 17e siècle. Pas forcément conseillé au milieu d'un entraînement...
Dans la série "Les jambes... et la tête" (généralement en bas des news)